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Bordères d'hier

Bordères

et son histoire

Bordères

et son histoire

La bourgade s’établit à l’origine sur une ancienne villa gallo-romaine située près du château d’Urac avec, en contrebas, la rivière de l’Échez. Aux alentours des années 800, la communauté locale entreprit volontairement d’agrandir son patrimoine en défrichant bois et landes, et en construisant une chapelle.

Dès le XVe siècle, l’enthousiasme mystique initial s’estompe petit à petit. Un mouvement de repli s’annonce. La Révolution et Bonaparte, lui porteront le coup de grâce et BordesHerès retombe sous le giron monarchique des Bourbons.

Depuis la Révolution jusqu’à nos jours, aucun fait marquant n’est à signaler. Il ne reste aujourd’hui de la commanderie qu’un pan de mur et le bois du Commandeur, dont l’histoire dit qu’un trésor y serait enfoui... Il y a environ 1 300 ans, en bordure des profondes forêts séparant Tarba des coteaux béarnais de Ger, existaient des granges et des bordes à troupeaux d’où le nom de BordesHères, donné à ce lieu riverain de l’Échez.

Petit à petit BordesHères devint Bordères mais ce n’est que le 30 janvier 1897 que le nom de Bordères-sur-l'Échez fut instauré.

Les Templiers

et les Hospitaliers

Les Templiers

et les Hospitaliers

En 1148, afin de les récompenser, Pierre de Marsan, comte de Bigorre, sa femme Béatrix et son fils Centulle, placèrent les Borderais sous la protection d’un nouvel ordre, l’ordre du Temple.

Cet ordre fut créé en 1118 par dix chevaliers et en 1128, le concile de Troyes officialise cet ordre religieux après qu’ils eurent adopté une règle créée à leur intention par saint Bernard. Les Templiers avait pour but la surveillance des lieux saints et la protection physique et financière des pèlerins.

Sous l’administration des Templiers, le village édifia une commanderie fortifiée (actuellement détruite) destinée à recueillir les croisés et pèlerins sur la route de la Terre sainte. En 1171, BordesHerès se voit remettre sa charte d’affranchissement mais sous la décision du comte d’Orleix, ce droit lui est confisqué.

Jusqu’à la décision du pape Clément V, créature du roi de France Philippe le Bel, d’abolir l’Ordre, les Templiers, vêtus de leurs manteaux blancs timbrés de la croix (rouge), vécurent paisiblement. La décision pontificale entraîna l’exécution du dernier commandeur des Templiers de BordesHerès à Auch, en 1313, ainsi que la distribution des richesses de l’Ordre aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem après que le roi Philippe le Bel se soit servi.

Durant leur long séjour en Bigorre et particulièrement à Bordères, les Hospitaliers agrandirent la chapelle, la transformèrent en 1515, 1650 et 1730, et la frappèrent de leur croix à huit pointes.

L'église Saint-Barthélémy

L'église Saint-Barthélémy

Les recherches de l’éditrice et écrivain Laure Lalanne Bey, entreprises pour la rédaction de l’ouvrage consacré aux trésors baroques du département, l’ont conduite vers l’église Saint-Barthélémy de Bordères sur l’Echez qui recèle deux mobiliers néo baroques de première importance.

Au XIXe siècle, de nombreuses églises des Hautes-Pyrénées, parmi lesquelles celle de Bordères sur l’Echez, deviennent trop petites pour contenir toute la population. Elles sont démolies pour être reconstruites dans un style néogothique, très prisé par les architectes de l’époque.

Si on peut regretter que peu de reliques de l’ancienne église aient survécu à la démolition, notamment la porte centrale, pièce remarquable dont la valeur était reconnue de tous, deux mobiliers importants ont été sauvegardés et ont trouvé place dans le nouvel édifice en construction, l’actuelle église Saint-Barthélémy.

Le tabernacle, qui se trouvait dans l’église en démolition, a été récupéré et placé au cœur de l’espace vaste et épuré de l’actuel édifice. Son agencement semi circulaire permet de mettre en valeur le coffre eucharistique, inspiré de l’artiste parisien Lepautre. Le thème de la résurrection apparait sur sa porte à travers la figure du pélican se déchirant le poitrail pour ranimer ses petits restés inanimés trois jours durant. Des colonnettes soutiennent un entablement coiffé d’un baldaquin.

L’imposant hôtel tombeau de style Louis XV est orné de têtes d’anges et d’une coquille en bois doré. Il est fait de panneaux de marbre enchâssés dans du bois.      

Les deux églises

Les deux églises

Laure Latanne Bey, pour la rédaction de son ouvrage, a collecté deux aquarelles provenant d’une collection privée, peintes à la fin du XIXe siècle par G. Laloy, médecin-colonel et directeur des services de santé de la 2e région militaire. Ces deux peintures représentent l’ancienne église et la construction de la nouvelle. Elles montrent à quel point ses deux édifices étaient proches l’un de l’autre.

Les deux bâtiments ont cohabité plusieurs années. 

En 1905, on procédait à l’inauguration de la nouvelle église Saint-Barthélémy qui, durant sept ans, a fait face à l’ancienne, située à quelques mètres de là et démolie en 1912.  

Aquarelles de G. Laloy